Le Sang et l’Or au dessus des nuages lensois !

le 26/08/2007

Auteur :

Maxence Lancry

On s’agenouille lorsqu’ils gagnent, on les raille lorsqu’ils perdent : périlleux que d’être entraîneur face a des supporteurs lunatiques. Toutefois, le départ stupéfiant de Guy Roux ne colle pas avec ces caprices de passionnés, cette démission est à part à l’image de l’homme qui jusqu’à l’humiliation aura été droit et digne envers ces employeurs.

Amorphe, exsangue le public lensois au terme d’une défaite épisodique !

On débarque, on recrute, on discutaille puis l’on déguerpie ! Non la voix grave, terne, flétrie de Mr Roux au micro de Canal+, montre qu’un tel jugement est injuste.

Toutefois, il y a des faits indiscutables qui éclairent partiellement le malaise : le message ne passait pas, il y avait un sillon entre les joueurs et le coach, il y avait un fossé entre les dirigeants lensois et les méthodes obsolètes du gourou [*]. Bref, climat délétère, résultats préoccupants : le ciel est bel est bien maussade au-dessus des corons !

En deux mois, ce sorcier qui fit naguère d’une cambuse un hôtel, aura fait trembler le sol lensois d’un tsunami médiatique. Passe les résultats : deux points en quatre matches c’est frêle même pour le maintien ! Espérons que la sérénité regagne la gaillette car la diète inquiète. L’effectif sang et or serait-il dans une bulle ? En effet, il semble garni, talentueux et copieux mais s’avère bien pale.

Jeudi prochain, le nouvel entraîneur s’élancera dans le gratin européen. Comme son prédécesseur il sera applaudi, puis au gré des résultats, scandé ou hué. Lens a calé ! A l’image de son ailier gauche qui drible à cloche pied. Changement de pilote, l’heureux élu devra être plus habile avec l’embrayage.

Bollaert abasourdi, s’essouffle au fil des péripéties mais a jamais il sera épris par le Sang et l’Or qui se cache comme le soleil au dessus des nuages en cet été désolant.

=> Revoir la fiche de Guy Roux

[*] Remarque : Officiellement, Guy Roux explique que son départ ne provient que d'un manque de capacités physiques et que les critiques qui commençaient à s'abattre sur son travail n'ont «pas une seconde» pesé sur sa décision. Il déclare ainsi : «C'étaient des piqûres de moustiques anesthésiées par rapport à ce que j'ai subi dans ma carrière». Gervais Martel donne aussi cette version...