Grandiloquente décadence

Le club coule, il n'est plus au grès de la houle tumultueuse en train de vaciller ou de tanguer, il chavire. Une décadence brusque et certaine qui n'inquiète plus mais désespère de nombreux supporters venant cahin-caha s'ennuyer ferme des quarts d'heure durant dans une forteresse qui n'a de forteresse que les souvenirs.

Décadence, soit, perte de prestige, état de ce qui périclite, de ce qui tombe en ruine. Car que sont si ce n'est des ruines ces joueurs enrobés de billet là n'est pas le problème; sur le terrain qui ne font rien qui vaille, rien qui tienne, rien de convenable, là est le vrai problème. Je n'oserai employer le mot "équipe", ce n'en est pas une ! Chaque joueur est un élément dispersé, des clans, des disputes, des humeurs. Tant de comportements qui renvoient à une personne et non à un groupe. Que dire du staff technique qui se trouve constamment depuis le départ de Gillot en branle. J'entend par branle, mouvement, instabilité, brouillard.

Francis Gillot

Parlons de Gillot, son départ, sans qu'on en ait pris conscience à l'époque, a traumatisé le club, cette quatrième place, la place 'du cocu', à ébranler l'infrastructure lensoise. Car à qui y songe, depuis cette date, le sang est pale, l'or plaqué.

A ces observations qui relèvent du domaine sportif ne parlons pas des sous ! Le club aussi discret que le plus timide des jeunes hommes en parle peu. Bouche cousu ! Ce n'est pas compter sur la presse pour laquelle la situation financière est chaotique ou catastrophique je vous laisse choisir !

Une lueur cependant : les Sow, Situ, Monrose, Taraabt, Kakuta... Une lueur, rien de plus, l'antre de Bollaert s'essouffle, lasse de l'ennui et de ces mornes soirées. L'amour n'est pas un puit sans fond, il se tarit. Un jour il n'y aura plus 30000 supporters pour aller se geler les pieds à Lens - Lorient. Cette décadence a le mérite d'être belle !

bien cordialement,
Maxence Lancry